"Le ventre de Casablanca m'a vu naître... très vite des années d'exil s'emparèrent de ma mémoire évanescente nourrie de fictions paternelles. Depuis je ne cesse de filer les trames de cette ville cristalline, me nourrissant pas à pas, de chacune de ses pierres et de ses rues...
Petit à petit au cours de mes pérégrinations, je découvre que la ville de Casablanca devient le corps stratégique de la Résistance et du démantèlement sous le régime colonial.
Soudain, tous ces noms de rues, d'avenues et de boulevards avaient un visage, un corps, une histoire, celle d'un Maroc de la Résistance décidé à se libérer, à s'émanciper."
Depuis 2014, le corpus Casablanca, mon amour et plus particulièrement, Liaisons Dangereuses, analyse les rouages au cœur de la mécanique du « corps colonial ».
Résistants Marocains y regroupent une vingtaine de portraits de résistants (non exhaustifs) ayant agit à des périodes différentes et appartenant à divers noyaux de résistance et d'organisations comme le parti de l'Istiqlal, dont la plupart sont issus, avant d'établir leur propre clan : l'Organisation Secrète Marocaine, le Croissant Noir, la Main Noire...
Ces portraits sont réalisés à partir d'une trame composée des silhouettes de la Super Oum, icône de la résistance identitaire, prenant les armes pour voir un jour naître la Ouma Maghribia (la nation marocaine).
L'usage du document historique est capital dans la volonté de créer un patrimoine visuel jusqu'alors inexistant dans cette conscience historique habitée par la rupture.
Liaisons Dangereuses - Résistants Marocains a cimenté un corps à la ville de Casablanca ouvrant ainsi la voie à la réparation, à la résilience : Révéler, réparer sa propre mémoire à travers la survivance des mémoires de Casablanca, ..."
Extrait de Casablanca, mon amour/Dar al Baida Hobe – 2014
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